Pleasant Darkness
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 º Saya Himaori º

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Saya Himaori
♠ Habitant de Pleasant Darkness ♠
Saya Himaori


Féminin
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Age : 38
Sexualité : Question interessante...
Age rp et métier : 21 Ans
Devise : Ivre de ton sang ; Lame d'argent ; Souvenirs...
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MessageSujet: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 16:14

º Nom : Himaori
º Prenom : Saya
º Age : 21 ans

º Métier : Aucun pour le moment... Mais elle ne va pas tarder à en trouver, avec de la chance.
º Qg auquel vous appartenez : H.M.P.D... Elle attends avec curiosité qu'on lui propose de se rallier...
º Armes : Des armes ? Oula, c'est bien peu ^^'. Saya est professionelle de tous les instruments de torture, pour commencer... Mais je suppose que ce n'est pas une arme ? Alors ensuite, elle manie à la perfection les couteaux, et en a toute une panoplie, allant du couteau suisse au couteau de cuisine, en passant par la dague effilée... Notons également qu'elle se débrouille plutôt bien avec les armes à feu, et a toujours une paire d'uzi sur elle...

º Argent : 30 000 š


º Description psycologique : Décrire Saya psychologiquement n'est pas évident du tout... Imprévue, dis-je sans voilou véxer celle qui lui tient lieu de seule connaissance du pays. Oui, imprévue. Tantôt patiente, calme et posée, tantôt ardente, impatiente et vivace, tantôt sadique, sado par la même occasion, il lui arrive aussi d'être triste et solitaire, ou même violente et amoureuse (euh... Ce n'est encore jamais arrivé XD).
Princesse au coeur de diamant, aux pensées de cristal, elle ne connait pas la pitier, ni la faiblesse, qui pour elle sont autant de défauts qu'ils doivent mourir. Par sa main, on voit la décadence du monde, des êtres qu'ils sont tous, et par ses paroles et ses actes, on voit ce qu'a créer l'enfer et l'immondité des hommes... Pour elle, elle n'est pas humaine, elle est Louve. En effet, elle hais tous ce qui a rendu un monde aussi beau, aussi moche. Elle hais aussi ceux qui l'ont créer, cause de la laideur des peuples. Elle hais la faiblesse, ainsi que ceux qui se croient tous puissants, mais qui ne le sont pas. Elle sait éprouver de la méchanceté et du respect envers qui mérite chacun de ces sentiments, elle sait reconnaitre les valeurs des uns, les déshonneurs des autres. Pour elle, tout à un sens, et chaque paroles prononcées sont utiles. Aussi ne parle t'elle pas pour rien, et n'écoute t'elle pas ceux qui lui sont stupide, ceux qui se laissent aller, ceux qui lui déplaisent, et enfin, ceux qui parlent pour ne rien dire... Oui, elle est chiante avec ses principes, mais cela fait partie d'elle même, avec son regard et son rire, si rare, puisqu'elle ne l'accorde que rarement, à ceux qui l'on mérité. Comment vous faire penser que ce n'est qu'une chieuse finie ?

Parlons de son sens de l'observation... Elle n'est pas appellée Louve pour rien, et en a toutes les caractéristiques. Ses réflexes sont sudéveloppés, ses capacités impresionnantes, mine de rien. Elle sait être silencieuse, être invisible, inodore, insonore, faire partie du décors, en observant tout aux alentours, notant chaque détails, chaque gestes, chaque paroles... Rien ne lui échappe. Sa mémoire séléctionne le plus important, rejettant ce qui ne sert à rien, fesant d'elle même une jeune fille qui en sait plus sur vous que vous ne pouvez le penser. Avec elle, partez du principe qu'elle sait tout... Que dire d'autre... Sa liberté peux être ? Personne ne peux lui marcher dessus, sans finir la tête tranché, le coeur sortant du ventre et les deux yeux dans la bouche. Vous avez été prévenus, ne venez pas vous plaindre... Personne, PERSONNE ne lui dicte quelques conduites, ses pensées, ses visions des choses... Elle ne dépend de personne, mais fait en sorte que nombre de gens qu'elle n'aime pas dépendent d'elle. D'ailleurs, rare sont ceux qu'elle écoute vraiment, et suit leurs conseils ou avis. Elle n'a aucune attache sentimentale, et rejette en tous points l'amour, ne restant avec des mecs que pour s'amuser (Je ne vous dis pas dans quel état ils finissent), et ses amis sont peu nombreux, voire... Inexistants. D'ailleur, elle n'a eu qu'une amie, prénommée Vampire (le Vampire étant la seule chauve-souris à se nourir de sang chaud, en le sucant de chez victime, anéstésiant la blessure ^^). C'est à elle seule qu'elle peut faire confiance, lui accordant une amitier sans bornes, infinies. On note alors que JAMAIS cette demoiselle ne perdra l'amitier d'or offerte par Saya.

Que rajouter de plus... Ah, si, un dernier point... Ou avant dernier, je ne sais pas : Elle est arogante, elle est fière d'elle, ne se sous estime pas, mais a plutôt tendance à se juger au juste milieu, c'est à dire sans se sous-estimer, ni se sur-estimer... Sauf qu'il lui arrive d'oublier de le faire envers ses ennemis, et de les sous-estimer... (Vous suvez ? XD). Mais pas de perdre. Perdre ? Une notion qui lui est inconnue. Pour elle, elle perd peux être une bataille, mais elle se débrouille toujours pour gagner la guerre. Je n'irais pas jusqu'a vanter ses qualités de guerrières, mais bon...

Alors je listerais bien ses qualités, mais bon, parlons donc de ce qui n'a pas encore été cité au dessus, hein ? Alors... Patience... Un mot qui ne lui est que très rarement étranger. Elle est capable d'attendre un temps fou pour obtenir ce qu'elle veux... Et seulement ce qu'elle veux. Elle n'attend pas pour rien non plus. D'ailleur, à ce propos... Notez aussi que lors d'une attente trop longue, elle sais se mettre... en veille comme dirait cerains. Hop, pause. Et on ne bouge plus, on ne respire presque plus, et seuls les sens sont éveillés, permettant une totale concentration du monde alentour... Bref, la patience est l'une des qualités que vous pouvez adulter chez elle ^^.
Sinon, outre toutes ses qualités de Louve, la demoiselle est persévérante, et travailleuse. Toujours plus fort, toujours plus vite, plus loin, toujorus se surpasser. La ligne que se fixe la demoiselle, à dépasser à chacun de ses entrainements est toujours au dessus d'elle, loin, et ne s'accroche à personne... Etre la meilleure, être libre, être celle qui gagnera... Toujours cet objectif, et c'est pour cette raison que vous n'avez pas interet à la sous estimez, car vous serez vite surpris...

Ses défauts maintenant... Commencons par l'un d'entre eux, qui est aussi une qualité : Elle garde un entrainement intensif chaque jours. Si, c'est mal... En effet, son entrainement qu'elle augmente de difficulté à chaque fois la maltraite, la force à se surpasser, à se blesser, à se faire du mal pour supporter la douleur, force son corp à devenir souple à force de s'étirer, force son coeur à s'endurcir, force son âme à souffrir, non, c'est un défaut de s'attacher ainsi à être celle qui sera la meilleure. Elle ne supporte pas de ne pas pouvoir le faire...
Bon, que dire maintenant... Ce qui n'a pas été dit sur certaines de ses qualités ? Elle est trop libre, surement, pour certains. Trop de liberté signifie pas de respect, ni des règles, ni des autres. Elle s'accroche souvent avec ceux qu'elle n'apprécie pas aux premiere paroles, et il n'est pas aisé d'établir un dialogue autre qu'un combat. Mais bon ca après, c'est votre probleme. Pour elle, tous les problèmes ont de solutions, s'ils n'en ont pas, ce ne sont pas des problèmes.

Ohhh, et cette qualité que les gens -de façon regrétable- appellent à tord un Défaut... Son sadisme. L'avez vous déja vu en train de dépecer un cadavre ? Et bien tant mieux pour vous. De quoi est t'elle capable ? Elle sait que cette femme qu'elle adule s'est rendue coupable de nombreuses tortures, choses qu'elle sait parfaitement bien faire, héritage de recherches acharnée sur une certaine comtesse... Notons qu'il n'a pas été dit, et qu'il est demeuré caché, qu'à chaque nouvelle lune, Saya tue six jeunes vierges, et se baigne dans leur sang... Pourquoi ? Je vous rappelle qu'elle a une beauté à conserver !

Tiens, puis virons vite fait sur ses goûts... On commence par ce qu'elle n'aime pas ? Les gens niais, naïf, ceux qui se laissent facilement embarquer, en clair, les faibles, donc aussi les boulets, ceux qui sont cons et qui le savent, ceux qui ne le savent pas, ceux qui sont arogants, ceux qui ne le sont pas, ceux qui se croient supérieur sans l'être, ceux qui le sont, ceux qui rêvassent sans arret sans être sur terre, ceux qui ont pitier, ceux qui rient pour un rien, ceux qui s'énervent pour un rien, ceux qui pleurenbt, ceux qui ont tendance à être trop sympa, et ce n'est là qu'un petit bout de la liste. Voila le principal. Ce qu'elle aprécie, en revanche, c'est aisé à deviner. Le goût amer du sang, la caresse d'une rigole sur son coeur, la pointe d'une lame qui s'enfonce, ou bien encore le cri qui déchire la nuit d'une de ses victimes...


º Description physique : Comment la décrire ? Saya est belle, il ne fait aucun doute là dessus, quoi que peuvent en penser les gens divers autour d'elle. Elle a la tête haute, et toise le monde avec la certitude qu'ils finirons tous un jour par ramper à ses pieds... Et il est vrai qu'elle n'a pas vraiment tord, puisuqe c'est presque ce qui se passa à Hiroshima. Elle est assez grande, et il lui arrive d'être montée sur des talons, sur lesquels son équilibre reste parfait, dû à des années d'entrainements... Notons également qu'elle n'a pas le physique d'une japonaise, mais plutôt d'une Européenne... On suppose donc que sa mère ne doit pas être originaire des pays asiatiques...

Saya à des cheveux vraiment longs, ni raide, ni bouclés, juste légerement ondulés. Autrefois, elle n'avait pas la possibilité de les laisser détachés en raison de leurs longueur tres... innatendue ? Nan... Longue. Cependant, vite soulée par cela, elle se les ai coupé recement, de façon très irrégulière... Elle n'aime pas l'ordre. Ils sont nois, roux, tout dépend de l'éclat du soleil ou de la lune, et de la luminosité de l'endroit dans lequel elle se retrouve. Saya à des yeux envoutants. Fins, ils sont de couleurs noir, si l'on peut nommer cela une 'couleur'. Dénudés de tous sentiments la plupart du temps, il lui arrive d'y faire briller une leur d'emotion, juste pour la forme... Cependant, outre ces moments, son regard est tel un puit... Infini, sans fond, vide, qui recèle une âme profonde... C'est un trou de perdition, et croiser son regard revient à perdre une partie de son âme. Elle à un visage fin et bien sculté.

Elle ne sourit que rarement, jugeant cela inutile dans la mesure ou les sourires sont fait pour les gens niais. Sa peau est quelque peu blanche, cela n'a jamais changé, et ne changera surement jamais. L'on pourrait penser face à ce physique qu'on se retrouve face à un vampire, ce qui pourrait être vrai, tant ses dents ssont blanches, et peuvent -effet de l'esprit- paraître pointues...


º Histoire résumée : Un jour, il y a de cela quatre siècles, vivait une comtesse, en transylvanie. Sanglante, était le mot qui la caractérisait le mieux. Deelëf Kraujas. On dit que dans son vivant, elle tortura, et tua de trois cent à six cent jeunes filles... Leur sang était apparement destiné à la faire jouir de la beauté et de la jeunesse éternelle. Puis, elle fut emmurée dans ses appartement pour tout ses crimes. On raconte qu'elle lança de nombreuses maléditions, qui se réalisèrent plus ou moins. Son histoire reste encore aujourd'hui un véritable mystère...

Une demoiselle, Saya, née un jour de printemps, pleine de force, de grace et de puissante. Telle est celle qui désormais est la disciple de Deelëf, pour accomplir une vengeance. Cette demoiselle s'identifie à la comtesse, comme liée par un lien indéfaisable, dont la vie est ponctuée de souvenirs sanglants, datants de 1500... Et bien d'autres années. Abordée un jour par des hommes, elle se lia avec eux, et ils l'emmenerons à Hiroshima, où elle passa quatre ans à se prépara à entrer dans un jeu qui n'en est pas un : Pleasant Darkness. Désormais, elle est fin prête à entrer dans ce monde, à s'amuser, et à survivre...


º Autre : Le premier qui trouve l'origine de mon histoire à gagné. C'est une comtesse à l'histoire si longue que j'ai du la réecrire... Mais il reste toujours des détails superflux... Lisez le résumé XD.


Hors RPG




º Comment avez vous connu ce forum ? Grace à Yukizora Myuuzu.
º Pouvez vous venir souvent sur le forum ? Je ne sais pas, je suppose...
º Avez vous l'habitude des forums RPG ? Tout est relatif...
º Quelques infos sur vous : Non, je garde le secret sur mon identité... Notons simplement que je m'interesse beaucoups aux vampires, et aux personnages historiques qui se sont comportés en tant que tels.


Dernière édition par le Ven 18 Mai - 19:44, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 16:15

º Histoire : Parce que l'on dit que la Comtesse est la clé de tout, je vais vous conter son histoire... J'aime instruire les autres XD


Deelëf est née en 1560, d'une famille de sang royal, comptant dans ses proches parents le prince de Transylvanie, Sigismond Kraujas, un oncle qui devint roi de Pologne, des gouverneurs de province, de hauts magistrats, des évêques et un cardinal. Cette famille remontait très loin dans le temps et comptait un certain nombre d'aventuriers hongrois descendant probablement des Huns et qui s'étaient imposés par le sang et la violence, comme il était de règle à ces époques troublées où la Hongrie allait passer d'un paganisme pur et dur à un catholicisme très inféodé à Rome. Du temps de Deëlëf, rien n'était d'ailleurs vraiment net dans cette région bouleversée par l'apparition des Réformateurs luthériens et calvinistes et où le catholicisme romain se heurtait au Christianisme orthodoxe et aux innombrables communautés musulmanes disséminées par les Turcs. Sans parler des vestiges virulents d'un paganisme hérité du fonds asiatique :" L'ancienne terre des Daces était païenne encore, et sa civilisation avait deux siècles de retard 1 sur celle de l'Europe occidentale. Là, régnaient, gouvernées par une mystérieuse déesse Mielliki, les innombrables forces des grands bois, tandis qu'à l'Ouest, le vent habitait seul, la montagne de Nadas. Il y avait un dieu unique, Isten, et l'arbre d'Isten, l'herbe d'Isten, l'oiseau d'Isten... Dans les Carpates superstitieuses, il y avait surtout le diable, Ordôg, servi par des sorcières, elles-mêmes assistées de chiens et de chats noirs. Et tout venait encore des esprits de la nature et des fées des éléments ; de Delibab, la fée de midi aimée du vent et mère des mirages, des Tünders, sœurs de toutes merveilles et de la Vierge de la cascade peignant ses cheveux d'eau. Dans les cercles d'arbres sacrés, de chênes et de noyers féconds, se célébraient encore secrètement les anciens cultes du soleil et de la lune, de l'aurore, et du cheval noir de la nuit.
C'est dans cette atmosphère très particulière, encombrée de sortilèges et de traditions ancestrales venus d'ailleurs, que se déroula l'enfance de Deelëf Kraujas, et cela explique certainement beaucoup de choses concernant le comportement et le mode de pensée de cette comtesse qu'il faut bien se résoudre à qualifier de "sanglante".Il faut aussi prendre en compte la lourde hérédité de Deelëf : sa lignée ne comportait pas que des petits saints, bien au contraire. Un certain nombre de ses ancêtres avaient été des brutes sanguinaires, et dans sa parenté immédiate se trouvaient quelques homosexuels mâles notoires. Un de ses frères était un dépravé pour lequel tout était bon, la plus tendre fillette comme la plus ratatinée des femmes âgées. Une de ses tantes grande dame de la cour de Hongrie défrayait la chronique scandaleuse : lesbienne impénitente, on disait, "tribade". À l'époque, elle était tenue pour responsable de la dépravation de douzaines de petites filles. Et puis, la propre nourrice de Deelëf, jo-Ilona, qui deviendra son âme damnée, personnage trouble et inquiétant, pratiquant la magie noire et les sortilèges les plus pervers, eut une influence déterminante sur l'évolution de son esprit.
Les descriptions qu'on possède de Deelëf Kraujas, ainsi qu'un portrait qu'on en a conservé, nous la montrent d'une grande beauté : " Les démons étaient déjà en elle ; ses yeux fins et noirs les cachaient en leur infinie profondeur, attirant, mais appreurants à la fois ; son visage était pâle de leur antique poison. Sa bouche était sinueuse comme un petit serpent qui passe, son front haut, obstiné, sans défaillance. Et le menton, appuyé sur la grande fraise plate, avait cette courbe de l'insanité ou du vice particulier. Elle ressemblait à quelque Valois dessiné par Clouet, Henri Ill peut-être, en féminin. " Bref, quelque chose de mélancolique, de secret et de cruel. Le blason des Kraujas n'était-il pas composé de trois dents de loup, d'un croissant de lune, d'un soleil en forme d'étoile à six pointes, le tout entouré d'un dragon qui se mord la queue ?

On ne sait pas grand-chose sur la jeunesse et l'adolescence de Deelëf, sinon qu'elle se réfugiait souvent dans une solitude farouche. Par ailleurs, depuis son plus jeune âge, elle souffrait de maux de tête parfois intolérables qui la faisaient se rouler par terre. Était-ce de l'épilepsie ? Il semble plutôt que la demoiselle était en proie à des crises d'hystérie qu'il serait tentant d'assimiler à des crises de possession démoniaque.
Mais cette hystérie explique en partie sa déviance sexuelle : sa sensualité était exacerbée, mais morbide, et si elle ne refusa pas les contacts masculins, elle évolua toute sa vie dans des retraites peuplées uniquement de femmes ; elle ne sacrifia jamais un seul homme à ses débauches, mais uniquement des femmes, et elle était incontestablement homosexuelle. On prétend même que c'est sa tante Klara de Deelëf, qu'elle fréquentait assidûment, qui l'avait initiée au culte de Sapho.
Il faut dire que l'homosexualité était à la mode, en cette fin de XvIe siècle : à Paris, la cour des Valois donnait un exemple que s'empressaient de suivre les autres cours européennes, orientales autant qu'occidentales, celle de Rome ne faisant pas exception. Et le lesbianisme descendait même dans la rue :en Allemagne et dans tout le Saint-Empire, il y avait encore des héritières de cette étrange secte de triba des flagellantes qui parcouraient, au XlVe siècle, les villes et les villages, se mettant nues en public, se fouettant mutuellement, hurlant des chants et pratiquant des attouchements indécents. Vestiges d'un culte de la Déesse des Origines ? Probablement, mais avec des rituels érotiques sanguinaires. On peut toujours se demander si Deelëf Kraujas, si précocement initiée par sa tante Klara, n'a pas consacré sa vie à cette religion instinctuelle et viscérale tout entière vouée à l'adoration de la Grande Déesse des temps obscurs, celle qu'on a prisé trop hâtivement pour la terrible Hécate lunaire, divinité grecque des carrefours (où rôde également le Diable !), et qui n'est en réalité que l'image du Soleil rouge, divinité ô combien féminine, la fameuse et cruelle Artémis des Scythes, celle qui, dans la tragédie d'Euripide, Iphigénie en Tauride, réclame incessamment le sang des mortels pour nourrir son existence surnaturelle ? Il y a là un bel exemple de vampirisme. Mais l'homosexualité de Deelëf Kraujas n'était pas exclusive. On lui prête plusieurs aventures masculines avant son mariage et après son veuvage. Toute jeune, immédiatement après sa puberté, elle aurait eu une petite fille d'un paysan. Elle avait quatorze ans et elle était déjà fiancée à Férencz Nàdasdy, un comte appartenant à la meilleure noblesse hongroise, redoutable guerrier qui devint illustre et mérita, par la suite, le titre de "Héros noir de la Hongrie ". Mais on sait ce que signifiaient les mariages dans la bonne société d'alors. Il semble que, se trouvant enceinte, elle demanda à Ursula Nàdasdy, mère de son fiancé, laquelle était chargée de sa "protection", la permission d'aller dire adieu à sa propre mère, Anna Kraujas, accompagnée d'une seule femme en qui elle avait toute confiance. On ne dit pas si Anna approuva le comportement de sa fille, mais elle fit contre mauvaise fortune bon cœur. Craignant le scandale et la rupture du mariage de sa fille, elle aurait amené secrètement Deelëf dans un de ses châteaux les plus éloignés, du côté de la Transylvanie, laissant courir le bruit que sa fille, atteinte d'une maladie contagieuse, avait besoin de repos et d'isolement absolus. Elle l'aurait alors soignée, aidée d'une femme venue du château familial de Csejthe et d'une accoucheuse qui avait fait le serment de ne rien révéler. Une petite fille serait donc née, à laquelle on aurait donné également le prénom de Deelëf, et qui aurait été confiée, moyennant pension, à la femme de Csejthe qui avait accompagné sa fille. Quant à la sage-femme, elle fut renvoyée de Roumanie avec de quoi vivre largement, mais interdiction de jamais revenir en Hongrie. C'est alors que Deelëf et sa mère seraient parties directement pour Varanno où devaient êtres célébrés les noces de l'héritière des Kraujas avec l'héritier des Nàdasdy.

Ces noces eurent lieu le 8 mai 1575. Deefël avait quinze ans, et son mari en avait vingt et un. L'empereur Maximilien de Habsbourg assista lui-même au mariage. Le roi Matthias de Hongrie et l'archiduc d'Autriche envoyèrent de somptueux cadeaux aux nouveaux époux qui s'en allèrent passer leur lune de miel dans le château de Csejthe, dans le district de Nyitra, région montagneuse du nord-ouest de la Hongrie, encore célèbre aujourd'hui par la qualité de ses vignobles, mais aussi pour ses châteaux forts en ruines, ses histoires de fantômes et ses traditions vivaces de vampires et de loups-garous. Mais le séjour de Férencz Nàdasdy fut de courte durée. Ses devoirs de combattant l'appelaient à la guerre à travers toute la Hongrie et les pays avoisinants. Il laissa donc sa jeune et belle épouse régner sur le château de Csejthe et sur les vastes domaines qui l'entouraient. Que se passa-t-il donc alors ? Il est probable que la sensualité de Deelëf, fortement éveillée par son mari - qui lui fit d'ailleurs deux enfants - se sentit quelque peu frustrée. On lui prêta plusieurs intrigues amoureuses, mais sans lendemain, dont une avec un de ses cousins, le comte Gyorgy Thurzo, futur premier ministre de Hongrie et qui fut d'ailleurs, par la suite, son juge le plus sévère.

Cela ne veut pas dire que les époux ne s'entendaient pas bien : au contraire, leurs retrouvailles étaient toujours de nouvelles lunes de miel. Mais le seul tort du mari était d'être trop souvent absent. Et, un jour de 1586 ou 1587, alors que Férencz Nàdasdy était en plein combat contre les Serbes, on raconte qu'arriva au château de Csejthe un grand jeune homme au teint cadavérique, dont le nom est resté perdu pour l'histoire. Il était habillé de noir, avait de profonds yeux noirs et de longs cheveux noirs tombant jusqu'aux épaules. Lorsque les servantes de la comtesse racontèrent au village de Csejthe qu'il avait aussi des canines qu'elles jugeaient anormalement longues, plus personne ne douta qu'un vampire s'était installé au château, et les villageois n'allèrent plus se coucher sans avoir soigneusement barricadé leurs portes et leurs fenêtres avec des planches. Cette histoire s'inscrit très bien dans le décor que suscite le personnage hors pair de la comtesse Kraujas, mais elle est plus que suspecte. Toujours est-il que Deelëf s'absenta pendant plusieurs semaines. Était-elle partie avec son " vampire " ? Les villageois murmurèrent, paraît-il, que la comtesse avait été littéralement "vampirisée" par le sombre inconnu. Il est plus vraisemblable de croire que cet homme était une sorte de sorcier, ou de prêtre plein, qui initia la jeune femme à certaines pratiques magiques. Car elle ne faisait pas mystère de ses fréquentations auprès des mages, des sorcières et autres personnages, toujours féminins, qui officiaient dans les forêts, à l'abri des regards indiscrets.

Plus intrigante est la relation entretenue réellement par Deelëf Kraujas avec une mystérieuse inconnue, dont personne ne savait le nom, et qui venait la voir, déguisée en garçon. Une servante avait dit à deux hommes, - ils en témoignèrent au procès -, que, sans le vouloir, elle avait surpris la comtesse seule avec cette inconnue, torturant une jeune fille dont les bras étaient attachés très serrés et si couverts de sang qu'on ne les voyait plus. Ce n'était pas une paysanne, mais une femme de qualité qui, sans être masquée, éprouvait le besoin de se travestir, sans doute pour éviter de se faire reconnaître. Cette visiteuse, pour laquelle on emploie le mot "dame", était-elle une amie descendue de quelque château des environs pour ces fêtes à deux ? Amie ignorée et intermittente, en tout cas, puisqu'à Csejthe on connaissait à peu près tout le monde appartenant à la contrée. Une étrangère ? Alors, quelles étaient exactement les relations entre elle et Deelëf ? Leurs sadiques plaisirs étaient-ils les seuls ? Il est bien difficile de répondre, d'autant plus que si la comtesse Kraujas a commis et fait commettre d'innombrables crimes de sang sur des jeunes filles, on a considérablement brodé sur son action. Et ce ne sont pas les minutes de son procès, pourtant fort précises quant aux témoignages recueillis, qui peuvent donner la solution des véritables motivations de Deelëf.

Cependant, Férencz Nàdasdy mourut soudainement en 1604. Devenue veuve, la comtesse semble n'avoir rien changé à son mode de vie. Les tortures qu'elle infligeait à ses servantes, elle les pratiquait depuis longtemps et son mari le savait parfaitement, considérant celles-ci comme de simples amusements de la part de sa femme. D'ailleurs, dans toutes les maisons nobles de ce temps, il était courant de fouetter les servantes pour un oui ou pour un non. L'état de servage n'existait plus en Hongrie, mais les vieilles habitudes ont du mal à disparaître, surtout quand elles sont acceptées, bon gré, mal gré, par celles qui en sont les victimes. L'un des témoignages du procès est catégorique : à la question de savoir depuis combien de temps la comtesse maltraitait les jeunes filles, un témoin répond : "Elle commença quand son mari était encore en vie, mais alors ne les tuait pas. Le comte le savait et ne s'en souciait guère." On raconte une curieuse anecdote à ce sujet, non pas sur le début des sévices opérés par Elizabeth, mais sur la naissance de sa fascination pour le sang qui coule. "Un jour qu'elle avait frappé une servante assez violemment pour la faire saigner du nez, parce qu'elle lui avait tiré les cheveux en la peignant, un peu du sang de la jeune fille tomba sur le poignet de Deelëf. Un peu plus tard, la comtesse crut remarquer que la peau de l'endroit où était tombé le sang était devenue plus blanche et plus douce que la peau environnante. Intriguée, elle se baigna le visage avec le sang d'une des victimes de ses orgies sadiques. Son visage lui sembla rajeuni et revivifié par le traitement."
Le souci primordial de Deelëf Kraujas, depuis son plus jeune âge, avait été sa beauté : elle avait une peur atroce de vieillir et de s'enlaidir. Il n'en fallait pas plus pour s'imaginer qu'elle pouvait indéfiniment préserver sa beauté grâce à du sang frais de jeunes filles, de préférence vierges, donc revêtues de cette aura magique que confère la virginité. "Le sang, c'est la vie !" répétait Renfield au docteur Seward. Mais pour la jeune femme, la vie, c'était la beauté et la jeunesse. Ainsi, on comprend mieux ce goût du sang chez elle. Et cela nous ramène inévitablement au vampirisme.


Dernière édition par le Ven 18 Mai - 18:27, édité 4 fois
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Deelëf Kraujas passait son temps au château de Csejthe, faisant également de fréquents séjours à Presbourg et surtout dans la demeure qu'elle avait acquise à Vienne, non loin de la cathédrale, demeure qui semble avoir été marquée aussi par de sanglantes orgies. A Csejthe comme ailleurs, elle était toujours accompagnée de sa nourrice jo-Ilona et de sa servante Dorottya Szentes, dite Dorko, deux femmes vieilles, vulgaires, sales, d'une totale immoralité et probablement sectatrices d'une de ces mystérieuses cohortes de sorcières avorteuses qui pullulaient encore dans les campagnes de l'Europe centrale. Il semble qu'elles aient été les principales pourvoyeuses de " chair fraiche " de la comtesse, en même temps que ses "agents d'exécution" quand il s'agissait de frapper, de saigner, puis d'enterrer les malheureuses victimes. Autour de ce duo infernal, il y avait un homme à tout faire, Ujvari johanes, dit Ficzko, une sorte de nabot disgracieux, et une lavandière, Katalin Beniezky. Deelëf vivait au milieu de cette troupe entièrement vouée à son service et à la satisfaction de ses instincts les plus bas. Cela constituait pour elle le personnel permanent et indispensable. Mais il y avait aussi le personnel "volant", de belles jeunes filles dont elle faisait ses servantes, et parfois ses concubines, du moins tant qu'elle y trouvait une certaine nouveauté. Car ces "servantes" disparaissaient les unes après les autres, et il fallait bien que le "personnel permanent" se chargeât de renouveler un cheptel qui devait être toujours jeune et beau. Certes, il y en avait toujours en réserve. On prétend même que la comtesse veillait à ce que ces jeunes filles retenues prisonnières fussent bien nourries et engraissées, car elle croyait que plus elles étaient dodues, plus elles avaient de sang dans les veines, et que plus elles étaient bien portantes, plus la vertu de ce sang était efficace. Plus que jamais, le sang était la vie : Deefël Kraujas croyait-elle pouvoir échapper au vieillissement et à la mort, et gagner ainsi une éternelle jeunesse ? Il semble qu'il faille prendre très au sérieux cette conviction... Et non à tord.

Un autre personnage vint bientôt compléter la sinistre troupe, une certaine Darvulia Anna. On a largement brodé sur cette femme sous prétexte que son nom évoque celui de Dracula. Il n'est pas nécessaire d'en venir là, car il apparaît que Darvulia était une sorcière de la meilleure tradition, une magicienne noire qui connaissait des formules et des incantations sataniques et qui n'hésitait pas, comme le fera plus tard la Voisin, en France, au moment de l'affaire des Poisons, à procéder à des sacrifices humains pour obtenir l'aide des puissances démoniaques. Sans doute Darvulia Anna sut-elle convaincre Deelëf Kraujas, déjà quadragénaire mais toujours très belle, qu'elle connaissait les recettes infaillibles pour prolonger indéfiniment cette beauté. La comtesse ne put plus se passer de Darvulia, et il est établi que "la présence de cette sorcière ne fit qu'augmenter la fréquence des sacrifices" que Deelëf offrait à la mystérieuse divinité assoiffée de sang qu'elle n'avait jamais cessé d'adorer depuis sa plus tendre enfance. Les plus belles filles de Transylvanie et de Hongrie, lorsqu'elles étaient repérées par les émissaires de la comtesse, prenaient le chemin du château de Csejthe. Tous les moyens étaient bons : menaces, intimidation, promesses d'argent, achat pur et simple dans certaines familles pauvres. Mais la plupart d'entre elles ne ressortaient jamais plus de la sinistre forteresse.

On ignore probablement la plupart des supplices infligés à ces innocentes jeunes filles par la comtesse Deelëf et ses âmes damnées. Mais il en est de suffisamment établis pour se faire une idée de l'atmosphère malsaine et macabre qui régnait dans les souterrains du château de Csejthe. Les filles étaient frappées avec violence. Certaines avaient le cou percé selon la plus pure tradition vampirique. D'autres étaient liées avec des cordes qu'on tordait ensuite afin qu'elles puissent s'enfoncer dans les chairs, ce qui permettait de leur ouvrir les veines et de faire jaillir le sang sur la comtesse. On prétend même qu'on remplissait parfois des baignoires de sang et que Deelëf s'y baignait avec ravissement. Mais comme sa peau délicate ne supportait pas d'être essuyée avec des serviettes, ce sont d'autres filles qui devaient la débarrasser du sang en lui léchant tout le corps avec leurs langues. Celles qui, ne supportant pas une telle horreur, s'évanouissaient, étaient ensuite sévèrement châtiées avant de servir de victimes à leur tour. On imagine aisément le contexte érotique de ces rituels. Selon certaines sources, toujours quelque peu discutables, certaines de ces jeunes filles finissaient leur vie dans le lit même de la comtesse. Deelëf faisait venir les filles qui lui plaisaient le mieux et s'abîmait avec elles des nuits entières dans des embrassements - et des embrasements - homosexuels, avant de les mordre cruellement, parfois jusqu'à la mort.

Il y a aussi la fameuse "Vierge de Fer". Est-ce une légende ? Actuellement, cet automate monstrueux peut encore être vu au château de Riegersburg, en Styrie. Est-ce celui dont, paraît-il, se servait la comtesse de Deelëf ? Il s'agissait d'une statue de bois articulée, avec des mécanismes de fer, en forme de femme. Image de la déesse cruelle qu'adorait Elizabeth ? Peut-être. Ce qu'il y avait de terrible dans cet automate, c'était les pointes acérées qui pouvaient transpercer les corps qu'on soumettait à l'étreinte de la Vierge... Car il est possible que des filles aient été ainsi livrées à la Vierge de Fer : les bras de celle-ci se refermaient sur le jeune corps et le pressaient de plus en plus contre les pointes acérées, permettant au sang de couler en abondance, sous les yeux de Deelëf et de celles qui partageaient obligatoirement ses infernales jouissances. La comtesse de Deelëf eût certainement été très à l'aise dans l'élaboration d'un Musée des Tortures. Et même si cette histoire de Vierge de Fer est une légende racontée après coup, l'anecdote reste néanmoins significative : toute la vie de Deelëf était imprégnée de sang, parce que le sang, c'est la vie.

Cependant, même si l'on est un personnage considérable, même si l'on est apparenté aux plus nobles familles de Hongrie, de Roumanie et du Saint-Empire, même si l'on prend des précautions pour éviter que les langues se délient, de telles manoeuvres ne passent pas inaperçues. On n'empêche pas certaines personnes de murmurer. On n'empêche pas les allusions, et ces allusions se colportent de village en village. Trop, c'est trop... Des rumeurs incroyables parvinrent jusqu'à la cour de Vienne, et les autorités ecclésiastiques, sentant qu'il y avait sans doute des pratiques relevant de l'hérésie ou du paganisme, commencèrent à se livrer à de discrètes enquêtes. Mais comment faire pour savoir la vérité, alors qu'en principe, la belle comtesse de Kraujas était insoupçonnable et "intouchable" ?

Évidemment, personne n'osait porter officiellement plainte, pas même les parents des jeunes filles disparues qui craignaient trop les représailles, y compris celles de forces diaboliques qu'on disait être au service de la comtesse. Les Kraujas et les Nàdasdy étaient bien trop puissants... Mais cela n'empêcha nullement le roi Matthias de Hongrie de prendre l'affaire en main. Convaincu, par certains témoignages, que l'héritière des Kraujas était coupable de crimes de sang, il ordonna une enquête qu'il confia au gouverneur de la province, lui-même cousin de Deelëf. Le gouverneur se rendit secrètement à Csejthe et s'informa auprès de certaines personnes de confiance, en particulier le curé qui, sans avoir l'intention de le publier de son vivant, avait rédigé un long mémoire dans lequel il signalait quantités de faits pour le moins troublants. L'envoyé du roi Matthias fut très vite édifié, et, lorsqu'il eut fait son rapport, la décision du roi fut implacable: arrêter la comtesse de Kraujas et tous ses complices. Et cette tâche, il la confia à un autre cousin de Deelëf, et qui avait été un temps son amant, son premier ministre, le comte Gyorgy Thurzo.

Le 29 décembre 1610, à la tête d'une troupe armée et accompagné du curé de Csejthe - à qui il arriva d'ailleurs une curieuse aventure à cause d'un groupe de chats ! - et en présence des deux gendres de Deelëf, le comte Thurzo pénétra dans le grand château. La garnison n'opposa aucune résistance et les grandes portes étaient même entrouvertes. Tous purent donc pénétrer à l'intérieur sans aucune difficulté : "Ils allèrent à travers le château, et, accompagnés de gens munis de torches connaissant les entrées des escaliers les plus secrets, descendirent au souterrain des crimes, d'où montait une odeur de cadavre, et pénétrèrent dans la salle de tortures aux murs éclaboussés de sang. Là se trouvaient encore les rouages de la , Vierge de Fer", des cages et des instruments, auprès des brasiers éteints. Ils trouvèrent du sang desséché au fond de grands pots et d'une sorte de cuve ; ils virent les cellules où l'on emprisonnait les filles, de basses et étroites chambres de pierre; un trou profond par où l'on faisait disparaître les gens; les deux branches du souterrain, l'une conduisant vers le village et débouchant dans les caves du petit château, l'autre allant se perdre dans les collines... Enfin, un escalier montant dans les salles supérieures. Et c'est là, étendue près de la porte, que Thurzo vit une grande fille nue, morte; celle qui avait été une si belle créature n'était plus qu'une immense plaie. A la lumière de la torche, on pouvait voir les traces laissées par les instruments de torture: la chair déchiquetée, les seins tailladés, les cheveux arrachés par poignées; aux jambes et aux bras, par endroits, il ne restait plus de chair sur les os. " Plus loin, toujours dans le souterrain, Thurzo et ses hommes découvrirent plusieurs douzaines de jeunes filles, d'adolescentes et de jeunes femmes. Certaines étaient affaiblies, presque complètement vidées de leur sang; d'autres, dans un état d'hébétude totale, étaient encore intactes : c'était le bétail réservé aux prochaines orgies. Par la suite, on exhuma une cinquantaine de cadavres de jeunes filles dans les cours et les dépendances du château.

Deelëf Kraujas ne se trouvait pas dans le château. Il est vraisemblable de penser qu'après une nuit d'orgie rituelle, elle s'était retranchée dans son repaire constitué par le petit château, son domaine réservé où peu de gens avaient le droit de s'introduire. Lorsque le comte Thurzo se présenta devant elle, elle ne songea pas un seul instant à nier l'évidence. Aux accusations que lui porta légalement son cousin et ex-amant, elle répondit que tout cela relevait de son droit de femme noble, et qu'elle n'avait de comptes à rendre à personne. Sans se laisser impressionner, Thurzo la fit mettre sous surveillance, et la comtesse s'enferma dans un mutisme hautain dont elle ne se départit jamais plus.

Mais la procédure de la justice était en marche et plus rien ne pouvait l'arrêter désormais. Le roi Matthias était décidé à aller jusqu'au bout, Gyorgy Thurzo et les membres des familles Kraujas et Nàdasdy également, même s'ils craignaient de supporter les conséquences d'un étalage public des turpitudes de la comtesse. En fait, chacun se trouvait embarrassé, car tout cela éclaboussait la plus haute société austro-hongroise de l'époque. Matthias de Hongrie était le plus acharné à vouloir justice, le comte Thurzo le plus réservé, et aussi le plus calme. Il devait y avoir procès : il aurait lieu, mais on prendrait soin de n'y point faire paraître la principale inculpée, ce qui était une façon élégante de ne pas mouiller certains membres de l'aristocratie qui avaient, sans nul doute, d'une façon ou d'une autre, été complices de la meurtrière. Il fallait des accusés pour en faire des coupables. On se rabattit sur l'entourage immédiat de Deelëf. On savait que ceux-là, qui appartenaient aux classes les plus obscures de la société, n'étaient pas dangereux et que leur condamnation servirait d'exutoire.

On a retrouvé le procès-verbal des interrogatoires qui furent menés pendant l'instruction. On est en droit de se demander si ces dépositions ont été acquises au moyen de la torture, méthode pratiquée couramment à l'époque, et c'est pourquoi il convient de les prendre avec toutes les réserves qui s'imposent. Mais ces dépositions ne sont nullement en contradiction avec d'autres témoignages, et avec les bruits qui circulaient depuis fort longtemps sur les atrocités qui se commettaient aussi bien à Vienne qu'à Csejthe à la demande formelle de la comtesse Kraujas. Et même s'il faut faire la part de l'exagération et du lavage de cerveau qu'ont subi les témoins, les récits sont hallucinants. Il y a là un accent de vérité qui ne trompe pas : ces témoins, participants actifs des turpitudes de Deelëf, donc motivés par une foi énigmatique d'origine païenne et ancestrale, sont parfaitement conscients de ce qu'ils racontent, et d'ailleurs, ils ne manifestent jamais le moindre remords, le moindre sentiment de culpabilité quant à ce qui leur est reproché. A les entendre, tout ce qui s'est passé au château de Csejthe est parfaitement naturel et ne souffre pas d'être discuté. Qu'on en juge sur pièces.

Ainsi, le premier témoin, Ficzko, après avoir avoué avoir tué trente-sept jeunes filles et participé à leur inhumation, est amené à parler de l'origine des victimes et du sort qui leur était réservé : "Dorko et une autre allèrent en chercher. Elles leur dirent de les suivre dans une bonne place de service. Pour une de ces dernières, venant d'un village, il fallut un mois pour la faire arriver et on la tua tout de suite. Surtout des femmes de différents villages s'entendaient pour fournir des jeunes filles. Même une fille de l'une d'elles fut tuée; alors la mère refusa d'en amener d'autres. Moi-même, je suis allé six fois en chercher avec Dorko. Il y avait une femme spéciale qui ne tuait pas, mais qui enterrait... Une femme, Szabo, a amené des filles, et aussi sa propre fille, quoique sachant qu'elle serait tuée. Jo-Ilona aussi en a fait venir beaucoup. Kata n'a rien amené, mais elle a enterré toutes les filles que Dorko assassinait." On voit ainsi que la comtesse sanglante avait constitué une véritable meute pour rabattre, par tous les moyens, les filles dont elle avait besoin pour assouvir ses passions, ou plutôt pour procéder à ces étranges sacrifices.


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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 16:19

Le reste est à l'avenant et nous prouve que le marquis de Sade, dans son délire somme toute parfaitement inoffensif, n'a rien inventé. Car ces témoignages, quelles que soient les réserves qu'on peut émettre à leur propos, sont terriblement accablants. Et, sans trop risquer de se tromper, il faut bien se résoudre à accepter comme un minimum absolu le chiffre ahurissant de six cents jeunes filles sacrifiées par la comtesse Deelëf Kraujas et ses complices. La comtesse fut évidemment reconnue coupable par les juges qui se penchaient sur son cas. Mais la question se posait quant à la peine qu'elle devait encourir. On sait que le roi Matthias était résolu à condamner la comtesse à mort, quels que fussent ses liens avec l'illustre famille des Kraujas. Mais la famille de Deelëf, et le comte Gyorgy Thurzo le premier, n'avaient aucune envie de salir leur nom en faisant procéder à l'exécution publique d'une des plus grandes dames de l'Empire. Il y eut des négociations, des compromis. On se dit qu'il valait mieux faire passer Deelëf pour folle que pour une criminelle. Le verdict tomba : les principaux complices, Jo-Ilona, Ficzko, Dorko et Katalin Beniezky furent condamnés à la décapitation et rapidement exécutés. Quant à la comtesse de sang royal Deelëf Kraujas, elle fut condamnée à être murée vive dans ses appartements privés du petit château de Csejthe. Sous la surveillance des juges et du comte Thurzo, des maçons murèrent donc les fenêtres et les portes de ses appartements, ne laissant qu'une petite ouverture par laquelle on passerait tous les jours de l'eau et de la nourriture. Deelëf Kraujas se laissa enfermer sans prononcer une parole. Elle vécut quatre ans dans la solitude et l'obscurité. Aux dires de ceux qui la virent dans son dernier sommeil, en dépit de son âge - très avancé pour l'époque - de cinquante-quatre ans, sa beauté était inaltérée. Et l'on retrouva, dans ses appartements, de nombreux grimoires, et surtout des invocations sataniques dans lesquelles elle conjurait le Diable de faire mourir ses ennemis, le comte Thurzo en tête, et de leur envoyer des démons sous forme de chats noirs. C'est ce qui était arrivé au curé de Csejthe Igrsqu'il avait accompagné les justiciers dans les souterrains du château. Coïncidence ? Il est bien certain que la magie, et une magie des plus noires et des plus sinistres, est la seule explication plausible de l'invraisemblable comportement de la comtesse Deelëf Kraujas.

En fait., bien des questions se posent. Dans son invocation, faite la veille de son arrestation, Deelëf Kraujas implorait l'aide des puissances maléfiques, demandant particulièrement à Satan, qu'elle appelle le Suprême Commandeur des Chats, de lui envoyer quatre-vingt-dix-neuf chats contre ses ennemis. Or, le curé de Csejthe, auteur du mémoire qu'il espérait bien transmettre un jour, était l'un de ses plus ardents ennemis, bien qu'il fût réduit au silence par peur des représailles. D'après le témoignage du prêtre, lors de la perquisition dans le château, il fut assailli par six chats qui le griffèrent et le mordirent avant d'être chassés par les hommes d'armes et de disparaître comme des fantômes. Hallucination ? Superstition ? Rien n'est bien clair dans cette histoire pourtant réelle de la comtesse Kraujas.

Était-elle sorcière ? Incontestablement, ou du moins magicienne, prêtresse d'une religion noire et rouge héritée de la nuit des temps. Il serait vain de prétendre qu'elle était folle. Il serait stupide de ne voir en elle qu'une dépravée sexuelle assouvissant ses désirs pervers sous le couvert de ce qu'elle croyait être son impunité. Ce n'est pourtant pas suffisant pour expliquer de telles horreurs. Et pourquoi n'a-t-elle sacrifié, ou fait sacrifier, à son culte sanguinaire que des femmes, des filles vierges ? Le sang des vierges a donc tant de vertu qu'il puisse procurer à ceux qui savent en profiter l'immortalité dans la beauté et le printemps éternel ?

Ici, la relation entre le personnage de Deelëf Kraujas, personnage réel, rappelons-le, et le sinistre comte Dracula, personnage romanesque mais surgi d'une longue tradition et intégré dans un ouvrage de fiction initiatique, est absolument nette. Oui, la comtesse Kraujas est une femme vampire se régénérant dans le sang des jeunes vierges qu'elle sacrifie en l'honneur d'une mystérieuse et cruelle déesse des anciens jours. Elle mordait ses victimes, nous dit-on. On n'ajoute pas qu'elle buvait leur sang, mais elle s'en inondait, ce qui revient au même. Aurait-elle pu survivre autant d'années, dans toute sa beauté, sans cette thérapeutique quelque peu spéciale ? On raconte également que depuis quelques années, son âme prends possession de d'autres faibles, afin de se venger. Ma conscience me torture, veuillez m'en délivrer...



Un léger sourire aux lèvres, Saya leva les yeux du manuscrit écrit par l'un des hommes qui avaient jugé cette magnifique contesse, il y avait de cela bien des années. Son regard noir se posa sur la lucarne, qui dispensait une faible lueur dans le grenier dans lequel elle se trouvait, empli de poussière et de vielles malles, pleines de choses insolites. Elle y avait trouvé un manuscrit très interessant sur une Contesse qu'elle affectionnait plus particulièrement. Cela faisait plus de quatre siècle que Deelëf exigeait sa vengeance, qu'elle cherchaient inlassablement les familles de ceux qui l'avaient privé de son bonheur, et de sa vie, n'étant pas satisfaite des malédictions qui s'étaient réalisées. Elle était innocente, et en était toujours persuadé. La jeunesse éternelle, la beauté parfaite, elle l'avait trouvé, quoi qu'en pense les gens, ayant banni la magie de leurs habitudes... Qu'ils avaient tord ! Avec tranquillité, et une satisfaction l'emplissant, la demoiselle se releva du fauteil dans lequel elle s'était assise pour lire, et épousseta sa longue robe noire, qui attirait sur elle des regards moqueurs, de gens la nommant à juste titre : La Satanique, la Gothique, ou encore la Vampire. A vrai dire, Saya se moquait de ces êtres inférieurs... Un jour, lorsque viendra son heure, elle se baignera dans leur sang, afin de continuer le plaisir qu'avait autrefois sa mentor. Elle entendra leurs cris, leurs larmes, tandis qu'elle se satisfera d'eux. C'est sur cette pensée sadique que Saya Himaori quitta le grenier, afin de descendre, après avoir préalablement rangé le manuscrit dans une malle fermée avec un lourd cadenas, et après avoir barré la porte d'une clé qu'elle seule détenait.

Lorsqu'elle descendit les marches de l'escalier en bois, miteux au point de grincer au passage -rare- de autres membres de la maison, des voix parvinrent à se faire entendre, provenant du bureau de son père. Elle avança dans le couloir jusqu'à arriver devant l'imposante porte de chêne, entrebaillée, dans lequel les voix lui parvenaient avec plus de facilité. Elle y reconnu celle de son père, et deux autres, graves, celles d'hommes, qu'elle n'avait jamais entendus. Le respetable Takeshi Himaori était en train de dire à ses invités qu'il avait découvert chez sa fille une identification au personnage de Deelëf Kraujas, qui avait vécu il y avait de cela 4 siècle. La concernée leva les yeux au ciel, et replacant une mèche de cheveux, se décida à faire son entrée. Ses doigts n'eurent que le besoin de frôler la porte pour que celle-ci s'ouvre violement, claquant contre le mur, après avoir fait un 180°. La vision qu'eu alors son père alluma dans ses yeux une lueur de... crainte ? peur ? Quel était ce sentiment qui lui venait soudainement, le faisant palir, lui, un homme craint et respecté par tous ? Ses invités se retournèrent face à cette intrusion, voyant l'effet qu'elle provoquait sur cet homme qui les avait fait venir, et leurs yeux furent attirés par le regard de la demoiselle qui se tenait dans l'embrasure de la porte... Regard noir, profond, un puit sans fin, empli de sang, de cris et de douleurs. Dans ce regard brillait toute la cruauté du monde, brillait une mortelle promesse, et l'on ne pouvait les voir sans y perdre une partie de son âme. Elle envoutait autant qu'elle était maudite par ces gens... Ils eurent le souffle coupés, et durent tous deux détourner leurs regards après de maints efforts, afin de ne pas plonger infiniment et de mourir dans ce regard de haine et de malédiction.

Ceci fait, accessoirement satisfaite de les avoir eu, d'avoir lu dans leurs yeux ce sentiment de perdition, elle s'avança, faisant voler autour d'elle les pans de sa robe, les mèches de ses cheveux, tandis que son regard était planté dans celui de son père, qui n'osait bouger. Une fois arrivée entre les sièges des invités, juste en face du bureau, elle plaqua avec une violence inatendue ses main sur le meuble, et se pencha pour se retrouver à la hauteur de son paternel. Il le savait, elle était surement en train de le maudire. Elle laissa passer une ou deux minutes ainsi, sans bouger, sans que son souffle ne parvenait à se faire sentir, si bien que l'on pouvait penser qu'elle n'était que statue. Aucune des personnes n'osaient bouger, de peur de défaire ce tableau peint avec tant de fidélité qu'on l'aurait cru vivant. Puis, elle se releva doucement, ses mains glissant sur la surface du bureau tandis qu'elle se redressait, et reculait d'un pas ou deux. Puis, elle s'assit dans le troisième fauteuil destiné aux invités, qui était auparavent vide. Elle laissa ses yeux courir sur le corps bien sculté des invités, d'un oeil gourmand. Ils semblaient musclés et non sans ressources... Pourquoi étaient t'ils là ? Elle regarda son père, une fraction de seconde, puis demanda, tout naturellement, d'une voix qui les fit tous frissonner.

"Pourquoi n'étais-je pas convié à cette réunion, dont le sujet était mon interessante personne ?"


Elle avait dit cela d'un ton doux, presque murmuré, mais que tous avaient pus entendre, paroles dans lesquelles on ne sentait que trop bien la force et la puissance. Elle sentit courir sur elle un regard avide, et un fin sourire se dessina sur des lèvres colorées d'un rouge vif et brillant. Amusée, elle enroula autour d'un de ses doigtgs fins une mèche de cheveux rousse et éclatante, contrastant ave la couleur modérée de la peau pâle d'une poupée de porcelaine. Son père articula quelques mots qui semblèrent inaudible, mais que la demoiselle compris parfaitement. Ainsi, la réunion était justement finie ? Oh, dommage, elle avait comme l'impression de l'avoir coupé dans son élan. D'un même mouvement, les deux hommes se levèrent, et se dirigèrent vers elle. Elle leur tendit une main fine, ou une tête de serpent noire était tatouée, et où le corps suivait, gracieux, s'enroulant autour du bras de la demoiselle. Le premier lui fit un baise-main, croisant une dernière fois leurs regards, mais fort, ne se laissa pas bruler. Le second suivit, plus réservé, restant dans l'ombre de son prédecesseur, mais non moins charmant.

Après eux, la demoiselle quitta le bureau sans jeter le moindre regard à son père, ses longs cheveux roux frôlant le sol, ondulant sous ses pas. Elle monta sans préambules dans sa chambre, afin de se regarder dans le miroir. Elle virvolta devant, laissant sa robe danser à ses cotés. Généralement, les gens pensaient qu'elle venait du moyen age, où de d'autres époques médiévales aux robes magnifiques, mais plus d'actualités. Cela aussi, ça l'amusait... Ce qu'elle préferait par dessus tout, était surement être belle, être puissante, être respectée, être craint... Elle adorait ça. D'un air sensuel, elle passa sa lanue sur ses dents d'un blanc éclatant, et éclata de rire.


Les mystérieux inconnus revinrent le lendemain, afin de converser avec elle, puis le sur-lendemain, et revinrent une fois par semaine, discuter en sa compagnie, puis avec son père en privé. Ainsi passa sa vie. Saya vivait dans une villa, avec un père propriétaire de nombreux hotels, et d'une mère inconnue. Son père lui avait un jour conté qu'elle était née dans la forêt où il avait failli perdre la vie. Il avait été attaqué par des loups, qui ne le laissèrent que sur ordre d'une femme magnifique. Elle s'occupa de lui, durant des mois entiers, durant lesquels ils s'aimèrent à en predre la raison. Elle tomba enceinte, et, au terme des neufs mois, lui demanda de partir avec l'enfant. Il n'avait pas posé de question, et s'en était allé. L'amour qu'elle avait cru éprouvé n'était que le besoin de la Nature de voir se perpétuer une lignée de femmes, qui autrefois avait regné. Elle n'avait jamais rien éproué pour cet homme au cours de sa convalescence, sinon le besoin de perpétuer sa race.

Ainsi passa le temps, jusqu'à l'anniversaire de seize ans de la jeune fille. Elle était déja magnifique, faisait tourner de nombreuses têtes, et en écorchait bien d'autres. Elle était consciente de son pouvoir sur les autres, et en usait avec habilité. Elle savait obtenir ce qu'elle voulait de qui elle voulait, et se revelait être une personne dangereuse, notament pour ses capacités au combat, qu'elle pratiquait depuis qu'elle était en âge de tenir une arme. Son père avait voulu faire d'elle une personne froide, une personne respectée, une princesse... Elle n'était rien de tel. Elle était glaciale, elle était crainte, elle n'était rien d'autre qu'une reine, dans un monde trop parfait à son goût. Il est vrai que Takeshi avait sentit les choses déraper lorsqu'elle avait commencé à se comporter bizarrement, mais il n'en avait été que fièr. Désormais, il ne savait plus vraiment que faire...

Bref, revenons à nos moutons. Ainsi donc, notre reine avait seize ans, lorsque les fameux invités vinrent de nouveaux, comme à l'accoutumée, et offrirent de nombreux présents à la demoiselle. Ils lui demandèrent audience, et lui parlèrent en apparté d'un jeu appellé : Pleasant Darkness. Curieuse, elle leur avait demandé des détails, et ils lui contèrent l'histoire d'Heaven pleasant, une ville magnifique, empli d'une paix et d'une beauté sans pareille. La guerre cependant la ravagea, ne laissant derrière elle qu'un peuple meurtrit. Dans ce jeu, les êtres évoluent en tentant de se faire une place, essayent de se faire remarquer, se hazardent à gouter auu pouvoir, cherchent à être craints, s'évertuent à se garder en vie, et tendent à s'amuser,a ccessoirement, pour ceux qui le peuvent. Ils l'informèrent que des QG existaient, pour les prostituées, pour les tueurs, pour les politiciens, les mafieux, et bien d'autres encore, et que s'allier à un groupe rendait plus fort...

Autant vous dire de suite que cela interessa la jeune fille. Quoi de mieux qu'un nouveau divertissement à expérimenter, pour aigayer ses journées ? Même si sa vie était en jeu, la vie elle même n'était que divertissement... Elle vécut plusieurs années d'un façon peu commune. Pour elle, tout n'était qu'un jeu. Elle avait déménagé à Hiroshima, et vivait une vie faite de plaisirs et d'entraînements, afin de se préparer à entrer dans le jeu... Seul ce mot là comptait pour elle, comme si son avenir en dépendait. Durant quatre, cinq ans, elle habitait là bas, se faisant de ces habitants, s'amusant d'un monde artificiel. Son caractère ne changea qu'un peu, la rendant plus forte, plus résistante, et la Baronne Kraujas faisant surface plus que jamais...

Puis, Ils vinrent la voir. Elle était fin prête. Le jeu était lancé. Saya était lachée dans le jeu, à vos risques et périls.
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 17:31

... ah j'adore trop ton histoire! Est ce que le passage (plutôt conséquent) sur la contesse est de toi ? En tout cas j'attend la fin de ta présentation pour valider tout ça. Par contre, dans le réglement il est précisé que les avatar de type photo ne sont pas autorisé, donc tu me changera le tient stp (que je trouve trop bien aussi dsl)


Dernière édition par le Ven 18 Mai - 17:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 17:37

- Pour la comtesse, je suis partie d'une histoire réelle, que j'ai réecrite, en partant des livres de bibliothèque, et des informations d'internet, qui étaient trop incomplètes... Et que j'ai modifié, bien évidement... Nous l'avons mis avec un ami sur internet. J'avoue l'avoir fait un peu trop longue >.>... Je n'ai pas su me modérer :S.

- Bon, je vais la finir au plus vite... ...
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 17:38

ah non moi je la trouve pas trop longue, c'est vraiment accrochant à lire ^^ Bon boulot
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 19:41

- Merci ^^ En un sens, ca me rassure XD.

- Voila, j'ai Terminé ^^ J'espere que ca ira.
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeVen 18 Mai - 22:08

Alors je valide ta fiche de présentation, mais comme l'indique le réglement, les avatars de type photo sont interdits, donc tu peux me le changer stp (même si je l'adore trop aussi, dsl) Il faut aussi que tu signes le réglement, merci.
Re-bienvenue et bon RP

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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeSam 19 Mai - 0:03

- Ce n'est pas une photo, c'est un dessin de Luis Royo... ICI

- Bon ben je vais aller signer maintenant... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeSam 19 Mai - 11:59

a ok, bon je déplace ta présentation. Tu peux commencer ton RP, amuses toi bien. (je te conseille de rejoindre un RP car il y en a plusieur sans réponse)
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeSam 19 Mai - 13:44

Bienvenue ^^ (j'ai tout lu! *toute fière* lol)
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitimeSam 19 Mai - 18:52

*mille ans plus tard Lely débarque*

Bienvenue n'a toi !!
Amuse toi bien =)
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MessageSujet: Re: º Saya Himaori º   º Saya Himaori º Icon_minitime

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